Épreuve prestigieuse, le Masters se déroule chaque année, depuis un certain week-end de mars 1934, sur le magnifique parcours d’Augusta National, en Géorgie, aux États-Unis. Les plus grands champions ont accolé leur nom à son palmarès. Jack Nicklaus s’y est ainsi imposé 6 fois, la dernière fois en 1986, à la suite d’un retour historique le dernier jour.
Un charme unique
« Les oiseaux eux-mêmes chantent mieux au Masters » dit le grand champion espagnol Severiano Ballesteros. Augusta constitue son parcours préféré, et le masters son épreuve de prédilection. Même un vieux briscard comme Gary Player éprouve encore une profonde émotion en débarquant immuablement tous les printemps à Augusta : « Je suis tout excité en arrivant au milieu des magnolias ».
Le décor fait effectivement rêver, avec ses parfums d’essences d’arbres nombreux et son parcours impeccable.
Golf d’Augusta, un des plus plus beaux golf du monde qui accueille chaque année les masters
Le grand rendez-vous
A Augusta, le mot tradition conserve toute sa signification. Pour cette raison, on y retrouve chaque année les plus grands champions du monde qui ne manqueraient ce rendez-vous pour rien au monde. On a même connu des joueurs qui, continuent de prendre part à la fête.
Gene Sarazen et Byron Nelson disputaient 9 trous avant le déroulement officiel de l’épreuve, et tous les deux avaient plus de 70 ans.
Pour sa dernière apparition, Herman Kaiser, âgé de 67 ans, vainqueur en 1946, ne fut pas gâté. Il endura le temps le plus pourri de l’histoire du tournoi. Les averses firent du jeudi un véritable « jeudi noir ». Mais Herman Kaiser s’acharna. « J’ai réalisé 93 et j’ai tout essayé sur chaque coup. J’avais les mains si froides que je ne les sentais pas. Mais ce n’étais rien en comparaison du plaisir immense d’être là, à me rappeler de si beaux souvenirs. »
Epreuve favorite des champions, ce tournoi des Maîtres constitue bien le rassemblement annuel de l’élite mondiale du golf, présente et passée.
Le vainqueur du Masters reçoit une veste de membre à vie.
Finals d’anthologie
Le Masters fut par-dessus tout le théâtre de finals irrespirables. Pas moins de 8 play-off furent disputés avant les années 90. Gary Player, lui, n’eut pas recours à cette épreuve en 1978 lorsqu’il refit le dimanche un retard de 7 points. Il signa alors un magnifique 64, record du parcours égalé, pour remporter son troisième masters.
Pour un Gary Player, un Tiger Woods, admirables de sang-froid dans ces grands moments, combien de champions timorés devant l’enjeu et vaincus par leurs nerfs. Le crack argentin Roberto de Vicenzo, qui laissa un jour échapper une victoire méritée pour avoir…signé une carte erronée en sa défaveur, en conserve un amer et cuisant souvenir.
Ces joies et ces drames auraient eu le don de plaire au célèbre Bobby Jones, co-fondateur et père spirituel du Masters. Même si, à l’origine, il était opoosé à l’appelation « Masters », jugée selon lui trop pompeuse. Jones ne pouvait guère prévoir que son épreuve allait connaître un tel succès depuis plus de 70 ans.
Son but initial était tout simplement de faire plaisir à ses amis en leur fournissant un merveilleux parcours. Pour une fois, la réalité a dépassé la fiction.
Chaque vainqueur du Masters reçoit une veste verte officielle de vainqueur, et devient ainsi membre à vie de ce prestigieux parcours. La tradition veut qu’elle lui soit remise par le vainqueur de l’année précédente.