Le British Open

Au golf, il existe 4 tournois majeurs, appelés « Tournois du grand chelem ». Retrouvez la description complète et le palmarès de chacun de ces « majeurs ». Preuve la plus ancienne au monde, le British Open constitue aussi la levée initiale du grand chelem moderne. En 1860, le premier vainqueur s’appelle
Willie Park, victorieux de son challenger Tom Morris.

Le défi

A la suite d’un défi, Willie Park, qui avait débuté sa carrière comme « Caddy » sur le parcours de Musselburgh, put rencontrer Tom Morris pour la première fois, à Saint Andrews. Tom Morris accepta la rencontre sous forme d’un match à 2 tours.

Willie Park l’emporta aisément. Les 3 autres professionnels de l’époque, Allan Robertson, Willie et Jannie Dun, avaient pour leur part refusé de jouer contre Willie Park. Celui-ci gagna donc en 1860 avec un score de 174 contre 8 adversaires. La dernière rencontre entre les deux hommes eut lieu en 1882. Willie Park fut battu.

British Open
Le Trophée du British Open

La suprématie britannique

Le parcours de Prestwick accueillit le championnat à 24 reprises entre 1860 et 1925. Un record partagé avec Saint Andrews, qui reçut l’épreuve pour la première fois en 1873.

1894 constitue une date capitale dans l’histoire du British Open. Il quittait alors l’Écosse pour se jouer en Angleterre. Très exactement à Sandwich, au Royal Saint George, dans le Kent. Le vainqueur fut…anglais, J.H Taylor. Il faisait partie d’un triumvirat de golfeurs fameux qui raflaient tous les prix à cette époque. Les deux autres se nommaient James Braid et Harry Vardon. A eux 3, entre 1894 et 1914, ils gagnèrent 16 championnats sur 21 disputés.

Seul, le Français Arnaud Massy réussit à briser cette suprématie. Il s’imposa en 1907 devant les plus grands joueurs de ce début de siècle et fut l’un des rares joueurs d’Europe continentale à s’imposer dans cette compétition, avec bien entendu l’Espagnol Severiano Ballesteros, vainqueur en 1979 et 1984.

La revanche américaine

Après la première guerre mondiale, l’Open changea de dimension. Durant l’entre-deux-guerres, les golfeurs britanniques perdirent de leur superbe. Jack Hutchinson, le premier américain à gagner, en 1921, fut suivi par nombre de ses compatriotes. Par exemple, Walter Hagen, 4 fois vainqueur, puis Bobby Jones, dernier amateur à remporter le titre de 1930. Grâce à cette victoire, Jones boucla un grand chelem, le masters n’existait pas encore.

Le joueur anglais Henri Cotton interrompit cette belle série américaine en triomphant en 1934, en 1937 et en 1948. La « Fière Albion » avait retrouvé ses héros ! Si Sam Snead fut, en 1946, le premier vainqueur de l’après-guerre, Arnold Palmer fit le plus pour la renommée de l’épreuve.

Grâce à lui, les Américains revinrent en masse. Jack Nicklaus, le successeur de Palmer, gagna en 1966 le premier de ses 3 Opens britanniques. Tom Watson a réussi pour sa part récemment une série superbe de 5 victoires qui le placent presque au niveau d’Harry Vardon, 6 fois victorieux entre 1896 et 1914.

Tom Watson
Tom Watson, vainqueur à 5 reprises du British Open

Le « Must »

Le British Open est souvent considéré comme le premier tournoi du monde, parce qu’il a toujours fait la part belle à la tradition.

Son ancienneté, la beauté sauvage de ses parcours du bord de mer, la compétence du public lui confèrent une place à part dans le cœur des golfeurs. A l’instar du Masters aux États-Unis.

Les dotations ont pour leur part grimpé encore plus rapidement que les scores n’ont baissé : 30 points d’écart entre le score du vainqueur de l’édition 1892 (305) et celui de Tom Watson en 1975, par exemple (275). Quel sera le score du gagnant en 2072, date de la deux centième édition de la compétition.

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