La grande histoire du Golf

L’origine du golf se perd dans la nuit des temps. Ce jeu de princes (ce sport, maintenant), n’existerait plus si les francs-maçons anglais, golfeurs passionnés, ne l’avaient soutenu et développé entre 1750 et 1850. Depuis, ce sport, rempli de traditions, a su évoluer à travers le temps sans perdre son identité profonde.

Les terrains, les rêgles, le matériel, les compétitions sont autant de domaines délicats ayant chacun évolué à leur façon, suivant un chemin personnel au cours de deux siècles qui jalonnent l’histoire du golf.

D’où vient le golf ? Nul ne le saura sans doute jamais. Si l’on en croit le poète latin du 1er siècle, Martial, il existait à l’époque de l’Empire Romain un jeu populaire, le paganica, qui devait se pratiquer avec une balle en cuir remplie de plumes et un bâton de forme courbe.

Les rêgles du jeu furent codifiées en 1764 par le club de St Andrews, le fameux Royal and Ancient, qui est en quelque sorte « La Mecque du Golf ».

En France, le parcours le plus ancien est celui de Pau, créé en 1856.C’est également le premier parcours construit en Europe.

Les origines du Golf

Les historiens du golf pensent que ce jeu s’est développé simultanément en Ecosse et aux Pays-Bas. Les plus anciennes archives relatent le pratique du…Kolf dès le début du 14e siècle aux Pays-Bas, et en Angleterre (sous le nom de Cambuc).

Le Moyen Âge voit apparaître de par l’Europe des jeux de balles et de battes tout à fait semblables au golf : Le « Hurley » en Irlande, le « le Shinty » en Ecosse, le « Chole » en Flandre, la « Soule », sa version francaise et surtout le « Pall Mall » qui voit le jour en Italie.

Le golf prend sa forme définitive en France. On y joue avec des clubs qui ressemblent déjà à des Clubs de golf. Le swing est presque identique. Le jeu consiste à faire passer la balle dans un cerceau situé au bout de l’aire du jeu.

Le golf en début de siècle, le golf évolue - Histoire du Golf sur Golf Passion
Le jeu des princes

Grand amateur de golf, Jacques IV, roi d’Écosse, achète en 1502 des clubs « sous le manteau ». Il s’adonne au golf avec une telle passion qu’il emprunte l’année suivante 42 shillungs écossais à son grand-lord trésorier pour régler une dette de jeu !

De l’autre côté de la frontière, Catherine d’Aragon, la première des 6 épouses infortunées d’Henri VIII, roi d’Angleterre, évoque le golf dans une lettre adressée au cardinal Wolsey en 1513. Mais ce jeu s’implante vraiment outre-manche en 1603, lorsque Jacques VI d’écosse devient aussi Jacques Ier d’Angleterre. Ce souverain installé à Londres sa cour, sa famille et ses « clubs ». Le golf a alors conquis ses lettres de noblesse.

Le jeu fait fureur dans l’aristocratie. Dames et seigneurs en costume de cour swinguent au coeur même de la ville…au mépris des portes et des fenêtres brisées ainsi que des passants blessés. Aussi les autorités prennent-elles des mesures pour protéger le public : le port d’une veste rouge pour les golfeurs dans un premier temps, si besoin est l’envoi à la campagne dans un second-temps.

Le golf, jeu de princes et de princesses - Histoire du Golf sur Golf Passion

L’artisanat golfique

A ses débuts, en raison de son coût élevé, le golf est pratiqué exclusivement par la noblesse et la grande bourgeoisie. Les joueurs utilisent alors des balles en plume, qui peuvent valoir 3 fois le prix d’un club.

Leur fabrication est tout un art, qui exige patience et longueur de temps. Des plumes de poule ou d’oie sont bouillies et tassées dans une enveloppe en cuir de vache qui est fermée avec une aiguille. Puis la balle est imperméabilisée avec une peinture de plomb. Un bon artisan ne fait que 3 balles par jour, et les joueurs doivent en avoir 4 ou 5 en permanence. Très performantes, celles-ci sont hélas fragiles et se perdent vite dans l’herbe haute.

Quant aux « clubs », ils sont fabriqués en bois, sauf un, en fer, utilisé dans les situations désespérées (pour sortir du sable, d’une ornière ou d’un chemin trop empierré). Mais il pulvérise trop aisément une balle, 3 fois plus cher que lui ! Aussi, les artisans installent leurs échoppes au départ des « parcours ». Les joueurs malchanceux peuvent ainsi s’y procurer balles et « clubs » de rechange.

Le golf au royaume d’Orange

Les pays-Bas sont passés maîtres dans la fabrication des balles de plume et les envoient en Écosse contre des « clubs » en bois. Les échanges commerciaux sont fréquents à cette époque entre les 2 pays et se poursuivent jusqu’au 18e siècle.

Grâce aux Pays-Bas, le golf se propage dans le monde entier. Grande puissance maritime, ce pays possède de nombreuses colonies. Les riches marchands emportent leurs « clubs » au cours de leurs voyages. Le jeu apparaît en Italie, en Allemagne et dans l’état de Nex York, cent ans avant que le golf écossais y soit mentionné. Des « clubs » ont même été retrouvés dans un galion coulé au début du 17e siècle alors qu’il naviguait vers l’Indonésie.

Disparition surprise

Et puis, brutalement, sans raison apparente, le golf disparaît des Pays-Bas au 18e siècle. Il tombe aussi en disgrâce en Angleterre. Car les souverains régnants ne lui portent aucun intérêt. Toujours désireuse de plaire, la noblesse remise ses « clubs ». Quant à la classe moyenne, elle n’a toujours pas les moyens de s’adonner à ce jeu.

La prépondérance écossaise

Le golf entre alors dans une longue période de léthargie. Sauf en Écosse, où il va renaître de ses cendres. Tout d’abord pour des raisons économiques. La fabrication des « clubs » est en effet devenue l’une des ressources importantes du pays jusqu’à la fin du 16e siècle. Des amateurs plus ou moins talentueux les fabriquent.

Des lors que le roi et la noblesse se mettent à jouer, le commerce des « clubs » se développe. Les premiers « clubmakers » sont des fabricants d’arcs, plus experts dans la souplesse et l’élasticité des bois que les menuisiers.

La seule habilité des artisans n’aurait cependant pu permettre de garder son prestige au golf. L’apparition de nouveaux joueurs restant limitée, pour des raisons pécuniaires, le jeu se remit à péricliter. Sans la franc-maçonneire au 18e siècle, il n’aurait pas survécu…

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